Historique des Maisons de Vie
Le 9 décembre 2022, la Convention citoyenne sur la fin de vie a été lancée. Elle devra examiner si le cadre actuel de l’accompagnement de la fin de vie est adapté aux différentes situations individuelles ou si d’éventuels changements doivent être introduits. Ce débat a pour objectif de « donner à chacun de nos concitoyens l’opportunité de se pencher sur ce sujet, de s’informer, de s’approprier la réflexion commune et de chercher à l’enrichir ».
Si officiellement, il n’est pas directement question que les membres de cette commission se prononcent sur l’euthanasie ou le suicide assisté, cela est sous-jacent. Deux options sont possibles à l’issue de ce débat national : soit le maintien de la situation actuelle, sans « aide active à mourir », avec des recommandations pour améliorer les dispositifs existants, notamment l’accès aux soins palliatifs, soit la légalisation de l’euthanasie ou le suicide médicalement assisté suivant les modèles belge et suisse.
La question de la fin de vie, sa prise en charge et son accompagnement, sont effectivement un enjeu sociétal majeur mais qui ne devrait pas se résumer à la seule question de l’aide à mourir. Elle devrait être beaucoup plus large.
Compte tenu des progrès de la médecine et du vieillissement de la population, de plus en plus de personnes vivent de plus en plus longtemps avec des pathologies graves mais ne nécessitent pas forcément une hospitalisation.
La réponse apportée par le système de santé pour la prise en charge de ces personnes n’apporte pas encore assez de réponses à la question du comment et où peuvent être prises en charge ces personnes.
S’ajoute à cela toutes les difficultés des prises en charges à domicile qui engendrent un épuisement des aidants qui ont besoin de structures de répit pour l’accueil de leurs proches malades.
C’est dans ce contexte que Laure Hubidos, Présidente du Collectifs National de Vie (CMDMV) et fondatrice de la première maison de vie en France, se mobilise depuis près de 20 ans pour développer un nouveau modèle de structures de répit et d’accompagnement : les maisons de vie. La première maison de vie a vu le jour, à Besançon, à titre expérimental, en 2011, avec le soutien et l’appui du Professeur Régis Aubry, responsable du département douleurs /soins palliatifs / gériatrie du CHU de Besançon et membre du Comité Consultatif National d’Ethique.